Depuis sa création en 2004, le Festival international du film documentaire océanien propose chaque année, début février, une semaine de découverte de l’audiovisuel océanien. Un voyage dans la culture et l’actualité de cette vaste région du monde qui se poursuit toute l’année avec le Fifo « hors les murs » et, également, via la chaîne Fifo-TV, diffusée à bord de nos vols et proposant une sélection de documentaires.
Le Festival international du film documentaire océanien (Fifo) se tient tous les ans à Papeete. Il est maintenant un rendez-vous incontournable du calendrier culturel polynésien et l’occasion de riches échanges avec plusieurs pays de la zone Pacifique. Il est l’occasion de rendre visibles les multiples aspects de la vie et de l’environnement des peuples qui l’habitent.
Depuis sa création en 2004, cet événement a su séduire les Tahitiens, plus nombreux chaque année à assister aux dizaines de projections proposées : pas loin de 25 000 entrées !
En 2016, près de 160 documentaires étaient en lice en provenance de Polynésie française, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Nouvelle-Calédonie, du Vanuatu, ou encore des îles Salomon… Un comité a eu la tâche délicate de sélectionner parmi eux une quarantaine de films pour la sélection officielle et aussi le hors-compétition.
Un off constitué de courts-métrages ouvre le festival. Il a donc été proposé, notamment, une sélection de films issus du Festival  nûû-rû Âboro, international du cinéma des peuples, organisé tous les ans depuis 2007 en Nouvelle-Calédonie.
Le Fifo « hors les murs »
Tous les ans, une sélection de films projetés lors du Fifo est proposée aux spectateurs de différentes communes de Tahiti et dans douze îles de la Société, des Tuamotu, des Marquises et des Australes. Ce Fifo dit « hors les murs » a réuni en 2015 en Polynésie française 12 000 spectateurs dont 10 000 scolaires. Mais le festival se déplace aussi au-delà, notamment par des projections à Paris, grâce à un partenariat signé en 2013 avec Air Tahiti Nui. L’opportunité de faire découvrir à toujours plus de monde la diversité culturelle de l’Océanie.
Le jury, composé de six professionnels, était présidé par Abderrahmane Sissako. Déjà lauréat du prix international de la critique au Festival de Cannes en 2002, avec son film En attendant le bonheur, ce cinéaste mauritanien a été le grand vainqueur des César 2014 avec sept prix dont ceux du meilleur réalisateur et du meilleur film pour Timbuktu. Ce film a d’ailleurs été projeté au cours d’une soirée spéciale devant une salle comble.
Pour cette 13e édition, le film australien Another Country s’est vu décerner le grand prix du jury. Le comédien australien et aborigène David Gulpilil y raconte ce qui est arrivé lorsque le mode de vie de son peuple a été interrompu par celui des Blancs. Trois prix spéciaux du jury ont aussi été attribués : The Ground We Won, documentaire néo-zélandais qui saisit l’univers masculin d’une communauté rurale observée à travers les pratiques et les rituels de son club de rugby ; The Price of Peace, également tourné en Nouvelle-Zélande, suit l’itinéraire d’un militant maori et, à travers lui, la confrontation jusqu’à un traité de paix entre sa tribu et la Couronne, après 200 ans de conflits ; et enfin, Tupaia, tourné en Nouvelle-Zélande et en Polynésie française, réhabilite le navigateur tahitien Tupaia, oublié de l’Histoire, qui contribua à faire une réussite du premier voyage du capitaine Cook en 1769. Le film montre la version océanienne du premier contact entre Maoris et Anglais. Enfin, un prix du public a été attribué suite au vote des spectateurs : Hip Hop-Eration, film néo-zélandais qui raconte l’histoire de femmes nonagénaires qui participent au championnat mondial de Hip Hop, à Las Vegas…
Un « marathon d’écriture » soutenu par Air Tahiti Nui
Cette année, sous l’égide d’Air Tahiti Nui, a été cré le 1er marathon d’écriture du Fifo. Quinze « marathoniens » avaient 10 heures pour écrire un court métrage de 3 minutes sur un sujet imposé : « le départ ». Le but était d’apprendre et de pratiquer l’écriture de scénario de manière ludique avec un professionnel. Un billet d’avion offert par la compagnie au tiaré était à gagner pour l’auteur du scénario retenu.
À découvrir sur « Fifo-TV » chaîne vidéo diffusée à bord de nos vols
Un partenariat avec Air Tahiti Nui a permis de mettre en place une « chaine Fifo » à bord du système vidéo des avions. La compagnie polynésienne reliant le monde au cœur du Pacifique, souhaite offrir à ses voyageurs un contenu audio et vidéo thématique mettant en avant la culture de nos îles et de l’Océanie. Douze films issus de la sélection du Fifo en et hors compétition sont proposés à bord, dont certains courts métrages (CM).
Films français : Au large d’une vie (CM) ; Humanahum, l’histoire de John Gabilou ; Mon fenua et ses guerriers – To’u fenua e tona mau to’a (CM) ; Raimana World ; Tahiti, des perles à revendre ; Le mystère mérou
Films australiens : Footprints ; The Price of Peace
Film hawaïen : Vision in the dark : the life of pinky Thomson
Film néo-zélandais : Hip Hop-Eration.
– Raimana World : Son monde est celui de l’océan et des grosses vagues. Raimana Van Bastolaer, véritable légende polynésienne, est un surfeur respecté et admiré de tous. Ceux qui veulent affronter la célèbre vague de Teahupoo comptent sur son expérience et ses conseils.
– Tupaia : Originaire de Raiatea (îles sous-le-Vent), ce arii (noble) avait une connaissance historique et géographique extraordinaire du Pacifique. Son savoir et ses origines ont été d’une grande aide au navigateur et explorateur anglais Cook, pour le contact avec les Maoris de Nouvelle-Zélande à la fin du XVIIIe siècle.
– Footprints : Les danses et les chants du peuple aborigène Djugun, en Australie, expriment la vie de leurs ancêtres. Aujourd’hui, les jeunes veulent se réapproprier ce savoir vivre et les anciens leur transmettent cette culture qui leur permettra à leur tour d’emprunter les chemins du « temps du rêve ».
– Le mystère mérou : le rassemblement de milliers de mérous, à Fakarava (Tuamotu), est un spectacle extraordinaire. Une équipe de scientifiques a plongé pour mieux étudier cet événement, une seule fois par an, durant lequel ces poissons se reproduisent. Une plongée de 24 heures permettant de faire découvrir un cycle de la vie sous-marine.