L’exposition est présentée au rez-de-chaussée du musée du Quai Branly qui, avec ses 1 900 m², constitue le plus grand espace d’exposition temporaire du lieu. Plus de quatre cents œuvres sont exposées : des sculptures, instruments de musique, peintures, dessins et documents originaux qui reflètent tous la richesse et la sophistication de cet archipel. L’exposition est divisée en plusieurs sections. La première est consacrée au mythe marquisien de la création, la seconde à la nature et à la vie quotidienne dans les îles Marquises, et la troisième traite des cérémonies religieuses, des divinités et des ancêtres. La quatrième section aborde les cérémonies publiques et les festivités, et la cinquième montre les bouleversements de la société marquisienne suite à l’arrivée des Occidentaux.
Dans la langue marquisienne, le mot mata peut désigner le visage et ses très grands yeux. Les yeux sont la caractéristique la plus importante de l’art marquisien qu’il s’agisse de la sculpture ou des tatouages. Considéré comme un lien direct avec les ancêtres, l’œil possède une signification symbolique très particulière. Il existe par ailleurs plusieurs traductions possibles pour hoata : brillant, clair, pur, ou miroir.
La commissaire de cette exposition est mon amie amie Carol Ivory, professeur émérite de la Washington State University et grande spécialiste des îles Marquises. La conseillère scientifique est Véronique Mu-Liepmann qui fut la conservatrice du Musée de Tahiti et des îles de 1982 à 2011.
Le grand peintre français Paul Gauguin, disait des artistes marquisiens qu’ils « possédaient un sens inédit de la décoration » dans tout ce qu’ils créaient.